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Noëlla Patricia SCHÜTTEL

From the Arbitrariness of the Sign to the Trace of a Language

Derrida donne souvent l'impression d'être un philosophe peu coopératif et et agressif. Il traite volontiers souvent de sujets négativistes, tels l'incompréhension, le désespoir et la crainte dont se nourrissent les langues, et qui rendent compte de la différance omniprésente entre les signes et ce qui est désigné par le signe. Ses œuvres sont intrinsèquement liées à l'impossibilité du sens et de la compréhension, mettant en valeur une différance insurmontable. De fait, il y a quelque chose d’irréductible et d’incompréhensible, non seulement entre des langues différentes, mais aussi au sein d’une même langue. Une analyse de ses positions philosophiques nous montre comment Derrida décompose l’attitude envers les langues, c'est-à-dire envers les termes du signe et ce qui est désigné par le signe. La décomposition et les ruptures qu’il propose lui donnent l'occasion de recomposer à sa façon ce qu’il vient de décomposer, s'appuyant alors sur d'autres penseurs tels Gadamer, Saussure, Freud et Austin. Il est utile de comprendre les liens de Derrida avec ces auteurs, afin de mieux saisir la pensée derridienne ; et par cette analyse, on examinera les raisons pour lesquelles Derrida se démarque d’eux. Il s’agira ainsi de mettre en lumière une attitude constructive (et non pas déconstructive) vis-à-vis des singularités de la langue.





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